Au Ciel des plages sans fin · Jour 23
À l'heure où la France plonge dans le confinement, à l'unisson de nombreux autres pays dans le monde, peut-être est-il venu le moment de prendre le temps.
Prendre le temps de faire une seule chose à la fois, et de la faire longtemps. Prendre le temps de dormir, de lire, d'écouter de la musique, de jouer de la musique, de jouer tout court, de peindre, d'écrire, de se raconter des histoires, de s'observer, d'observer le ciel, de réfléchir, de prier. Prendre le temps de cheminer intérieurement en somme - dans l'imaginaire, l'émerveillement, le savoir, la foi... Prendre le temps de se lier, par l'esprit, le cœur et le corps, à ce monde bouleversé. Et à ceux qui veilleront dans la nuit au cours des difficiles semaines qui arrivent.
Un Barrage contre le Pacifique, Marguerite Duras, 1950
"Non, ce qui avait compté, ç'avait été ses gestes envers elle, la façon d'être de son corps envers le sien et la nouvelle envie qu'il avait eue d'elle après qu'ils eurent fait l'amour une première fois. Il avait sorti son mouchoir de la poche et il avait essuyé le sang qui avait coulé le long de ses cuisses. Ensuite, avant de partir, il avait remis un coin de ce mouchoir ensanglanté dans sa bouche, sans dégoût, et avec sa salive il avait essuyé une nouvelle fois les tâches de sang séché."
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