Au Ciel des plages sans fin · Jour 14
À l'heure où la France plonge dans le confinement, à l'unisson de nombreux autres pays dans le monde, peut-être est-il venu le moment de prendre le temps.
Prendre le temps de faire une seule chose à la fois, et de la faire longtemps. Prendre le temps de dormir, de lire, d'écouter de la musique, de jouer de la musique, de jouer tout court, de peindre, d'écrire, de se raconter des histoires, de s'observer, d'observer le ciel, de réfléchir, de prier. Prendre le temps de cheminer intérieurement en somme - dans l'imaginaire, l'émerveillement, le savoir, la foi... Prendre le temps de se lier, par l'esprit, le cœur et le corps, à ce monde bouleversé. Et à ceux qui veilleront dans la nuit au cours des difficiles semaines qui arrivent.
"Portrait [prémonitoire] de Guillaume Apollinaire", Giorgio de Chirico, 1914
Giorgio De Chirico arrive à Paris en 1911, où il intègre deux ans plus tard le cercle qui se forme autour d’Apollinaire. Dès 1913, le poète admire la production du peintre et la défend dans plusieurs articles. Conscient de la contribution du poète à son succès, De Chirico lui rend hommage en lui offrant ce portrait aux attributs orphiques.
Une cible « prémonitoire » tracée sur la tempe de l’ombre représentant le poète de profil indique précisément l’endroit où il sera frappé par un éclat d’obus au cours de la Grande Guerre, en 1916.
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