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Portrait Colibris

François, entre sobriété heureuse, menuiserie, et oasis !

La communauté des Colibris est à l’honneur dans cette série de portraits ! Bénévoles, membres de l’équipe opérationnelle, cotisant.es... découvrez celles et ceux qui font leur part avec le Mouvement Colibris pour créer un monde plus écologique et solidaire.


Aujourd’hui, nous rencontrons François Guilbert, bénévole du groupe local Colibris Pays des Sucs, porteur d’un projet d’oasis sur La Fabrique des colibris.


Comment a commencé ton engagement au sein du Mouvement Colibris ?

À l’époque, j’étais engagé dans des associations humanitaires. Puis j’ai rejoint des collectifs écologistes parce que pour moi ça allait de pair. Au départ, j’ai surtout milité pour la décroissance puis j’ai découvert la notion de « sobriété heureuse » de Pierre Rabhi, dans laquelle je me reconnaissais davantage. C’est ce qui m’a fait rejoindre le Mouvement Colibris. J’ai ensuite été bénévole au sein du Groupe local Colibris Pays des Sucs qui a démarré avec l’appel Tous candidats en 2012. Deux amies y sont allées, en sont revenues très enthousiastes, et cela nous a poussé à monter le groupe !

Il y a deux choses qui me semblent importantes dans ce groupe local. Tout d'abord, la bienveillance et la qualité du dialogue que l'on a entre nous, sûrement lié au fait que nous avons travaillé sur les principes de la communication non violente. Ensuite, notre action la plus remarquable : la création d’un compost collectif au sein de la commune. L’idée était née d’un weekend « zéro déchet » à la montagne !

Aujourd’hui, nous avons pour projet de faire une agora pour sensibiliser les associations d’aides alimentaires afin qu’elles privilégient des produits sains et locaux dans leurs distributions aux personnes en situation de précarité. Pour cela, on va bientôt être accompagnés sur les méthodes de débats et d’échanges collectifs en assemblées par l’équipe en charge de l’Agora des Colibris.

Tu as aussi déposé un projet sur la Fabrique des Colibris. Peux-tu nous en dire plus ?

Les Ateliers de Laprat est un projet d’oasis, là où je vis, près du Puy-en-Velay. Deux envies m’ont mené à créer ce projet. La première est que j’aimerais profiter de ma maison pour vivre en habitat partagé jusqu’à ma retraite. La deuxième est que je souhaiterais continuer de transmettre mon savoir de menuisier. Il y a quelques années, j’ai eu un accident. Je me suis donc retrouvé avec un atelier vide, sans repreneur, et je me suis dis qu’il fallait que je trouve des gens qui avaient envie de travailler autrement pour l’occuper. J’ai cherché un certain temps des personnes qui voudraient s’installer pour faire du maraîchage ou de l’artisanat mais je n’ai pas trouvé.

Ateliers de Laprat

Du coup, les autres membres du groupe local Colibris m’ont aidé à poster mon projet sur la Fabrique des Colibris en septembre dernier. Depuis, je reçois régulièrement des messages de gens qui ont envie de venir et j’ai même une première famille qui vient bientôt s’installer chez moi. C’est très intéressant ! Cela a largement ouvert la visibilité du projet à des personnes qui cherchent un autre type de relation, et plus de bienveillance dans les rapports. La suite dépendra du groupe qui va se former à travers ces rencontres.

Pour toi, c'est quoi "faire sa part" aujourd’hui ? 

Ça se joue à plusieurs niveaux. Ce qui me semble important c’est d’être attentif à l’autre et de répondre aux sollicitations que l’on reçoit autour de nous. Professionnellement, je m’applique à faire de la menuiserie autrement. Aujourd’hui, les menuisiers travaillent avec du bois transformé qui vient de l’étranger ce qui bien souvent détruit des forêts en Afrique, en Amérique ou en Europe de l’est. Moi, je préfère acheter mon bois chez des scieurs locaux qui œuvrent à la préservation des forêts.

Travaux en forêt

À titre personnel, je suis très engagé au niveau local. Actuellement, il y a une route qui va être construite à côté de chez nous, c’est un projet qui date des années 90 et qui n’a plus lieu d’être. Les gens du coin se sont mobilisés, il y a des jeunes qui sont arrivé.e.s dans la région et qui ont l’intention d’en faire une ZAD (Zone à défendre). On les soutient, on est derrière eux ! Avec d’autres associations, on a entamé une procédure juridique pour arrêter les travaux. Je reçois aussi des étrangers en situation irrégulière chez moi, dont beaucoup de mineur.e.s non accompagnés en attendant qu’ils soient pris en charge par les services sociaux.

C’est ça faire sa part pour moi.

Réfection d'un mur

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