Au Ciel des plages sans fin · Jour 47
À l'heure où la France plonge dans le confinement, à l'unisson de nombreux autres pays dans le monde, peut-être est-il venu le moment de prendre le temps.
Prendre le temps de faire une seule chose à la fois, et de la faire longtemps. Prendre le temps de dormir, de lire, d'écouter de la musique, de jouer de la musique, de jouer tout court, de peindre, d'écrire, de se raconter des histoires, de s'observer, d'observer le ciel, de réfléchir, de prier. Prendre le temps de cheminer intérieurement en somme - dans l'imaginaire, l'émerveillement, le savoir, la foi... Prendre le temps de se lier, par l'esprit, le cœur et le corps, à ce monde bouleversé. Et à ceux qui veilleront dans la nuit au cours des difficiles semaines qui arrivent.
Stefan Zweig & Joseph Roth, Roger-Viollet, 1936
Roth et Zweig se rencontrent pour la première fois des années après avoir commencé une correspondance épistolaire. Roth écrit à Zweig dans la foulée de cette première entrevue : « C’était si bon de vous voir et j’espère que l’inverse aussi était vrai. Vous étiez différent de l’idée que je me faisais de vous. Vous aviez une forme de sagesse que je n’avais pas sentie auparavant. Quelque chose qui est aussi en rapport avec la beauté et la nature. Je n’oublierai pas la pluie au cours de cette nuit. Vous êtes maintenant pour moi une partie de la pluie et de la nuit. »
Stefan Zweig (à gauche) et Joseph Roth à Ostende (Belgique), en 1936 © Imagno / Roger-Viollet
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